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Certains d’entre vous ont peut-être déjà entendu parler du théorie des signatures. C’est une ancienne théorie pseudo-scientifique qui étudie l’apparence, ou plutôt le « signe », avec lequel est présenté tout élément naturel d’origine animale, végétale ou minérale, révélant ainsi, par analogie morphologique, sa fonction thérapeutique de la partie la plus semblable. du corps humain.
Quelle est la théorie des signatures
La théorie des signatures affirme que chaque « signe » porte en lui un sens (de la forme à la couleur ou toute autre similitude) et trouve une analogie avec un organe du corps humain pour lequel il traite une maladie précise.
Le fondement théorique de la doctrine des signatures a ses origines dans la pensée de Plotin, un important philosophe fondateur du néoplatonisme. Il a fait valoir qu’il y avait un lien entre toutes choses, puisque l’Univers est un seul organisme vivant et, tout comme le corps humain, est composé de plusieurs parties.
Plotin a donc soutenu que l’Homme fait partie de l’Univers Et coopère comme les animaux et toutes les autres créatures, chacun selon son rôle et sa fonction. De plus, chaque partie donne du sien et reçoit des autres, selon ses capacités.
A partir de ces interprétations, il est facile de comprendre que les Anciens conçoivent le Monde sur la base d’une correspondance entre toutes choses.
Plus précisément, ces pièces sont très différentes les unes des autres et remplissent chacune une fonction spécifique. En tout (animaux, plantes, fleurs, graines, pierres, organes anatomiques), il y a un « signe », ou une sorte de reconnaissance qui lie ensemble des choses ayant des fonctions similaires.
Pour cette raison, une plante qui a des parties ressemblant à certains organes humains serait utile pour traiter ou soutenir ces organes.
Très probablement, à une époque où la plupart des gens étaient analphabètes, cette doctrine a également connu un grand développement en tant qu’aide mnémotechnique pour ceux qui devaient apprendre par simple observation. Après tout, les médecins grecs puis romains, à partir d’Hippocrate, ont traité les organes malades avec le même traitement.
Signatura Rerum, qu’est-ce que cela signifie
La théorie des signatures – du traité De Signature Rerum (1622) ou « signes des choses », par le philosophe et mystique allemand Jacob Böhme – se réfère à l’ancienne croyance qu’il serait possible de déterminer le propriétés médicinales et thérapeutiques de certaines plantes en fonction de leur forme extérieure.
Cette théorie, popularisée au XVIe siècle par le médecin et alchimiste suisse Paracelse, trouve ses fondements dans un discours mystique plus complexe qui doit s’inscrire dans une vision philosophique panthéiste selon laquelle tout est imprégné de la présence de Dieu.
En fait, Dieu aurait apposé sa signature, ou un signe, sur tout dans la création, générant ainsi un réseau dense d’analogies et de correspondances entre les différentes choses. L’interprétation de ce symbolisme caché dans la Nature aurait permis aux hommes d’autrefois d’associer certaines plantes, fleurs et fruits à des organes nécessitant une intervention thérapeutique, sur la base d’une sorte d’analogie morphologique.
Revisitée de manière moderne, la théorie des signatures peut nous aider à mieux comprendre les propriétés bénéfiques de certains aliments végétaux.
Théorie des signatures, Paracelse
L’idée qu’il existe des signes dans le monde qui peuvent révéler les vertus des plantes était déjà présente dans l’Antiquité, mais c’est avec Paracelse que cette idée devient une base d’étude.
L’alchimiste suisse, père de la pharmacopée moderne, pensait que la herbes medicinales apporté des signatures divines. Celles-ci ont permis, à qui a pu s’en emparer, d’exploiter leurs propriétés curatives.
Contrairement au principe contraria contrariis curantur (les maladies sont guéries avec des contraires), Paracelse a soutenu que la guérison se produit avec une action similaire à la maladie, c’est-à-dire similia similibus curantur (comme des remèdes comme). Et cette théorie est la base de l’actuelle homéopathie.
Théorie de la signature : le déclin
Très en vogue dans l’Antiquité, cette doctrine a perdu au fil des années son sens symbolique. À la fin du Moyen Âge, puis à la Renaissance, certaines caractéristiques ont été complètement oubliées, tandis que d’autres n’étaient utilisées que comme « étiquettes » pour cataloguer et archiver les plantes.
La cause principale de cette involution est due à la superstition. L’esprit des plantes était en effet rejeté au profit d’explications objectives. Mais pas seulement, ceux qui utilisaient ces remèdes étaient très sévèrement condamnés. Pensez par exemple aux soi-disant sorcières condamnées au bûcher qui, en réalité, n’étaient rien de plus que des herboristes.
Théorie des signatures, la redécouverte
C’est ensuite au XIXe siècle que Hahnemann (1755-1843), le médecin allemand fondateur de lahoméopathie, a mis en lumière la théorie des signatures.
Plus qu’autre chose, cependant, se référant à leurs manifestations internes (par exemple la capacité d’induire les symptômes d’une maladie) plutôt qu’à celles relatives à la similitude externe avec les parties physiques auxquelles ils étaient connectés.
Bach lui-même (1886 – 1936), au cours de sa carrière de médecin puis d’homéopathe insatisfait, est revenu restaurer l’intégrité de la théorie des signatures à travers une relation de communication perceptive entre l’homme et la plante.
Théorie de la signature : exemples
Et après beaucoup d’explications théoriques et un rapide excursus historique, à ce stade, nous voyons quelques exemples pratiques qui traduisent le mieux l’idée de cette théorie.
Théorie de la signature, l’exemple emblématique du noyer
En ce qui concerne la théorie des signatures, l’exemple le plus classique qui est donné est celui de noix, dont le noyau a exactement la forme du cerveau humain (signature pour forme).
Nous sommes donc confrontés à un cas de signature par forme. Des études modernes ont en fait confirmé que la noix est riche en oméga 3, sérotonine, vitamine B6, Vitamine E, zinc et le cuivre, tous des nutriments particulièrement importants pour le cerveau qu’il est recommandé de consommer en cas de fatigue et de stress.
- Tomate. Coupé en deux, il ressemble au cœur, avec ses quatre ventricules. Sa couleur est rouge comme le sang. Diverses études ont aujourd’hui confirmé ses effets positifs sur la circulation et sur l’organe cardiaque
- Pissenlit. C’est une plante herbacée vivace appartenant à la famille des Astéracées aux fleurs typiques d’un beau jaune profond et intense. Pour la théorie des signatures, le jaune rappelle la jaunisse. Ainsi, en médecine naturelle, le pissenlit serait utile pour purifier le foie et favoriser ses fonctions. En général, le pissenlit s’avère être un excellent remède pour le traitement des maladies affectant les reins, le foie et la vésicule biliaire. Dans ce cas, il s’agit donc d’une signature couleur.
- Queue de cheval. Cette plante herbacée qui ressemble, en apparence, à une queue de cheval, à tel point qu’on l’appelait aussi ‘prêle’ dans le passé servait à fortifier les cheveux (notre queue) et les os. De plus, comme sa tige et ses feuilles contiennent des microcristaux de silicium, il était également utilisé pour polir les harnais des chevaux.
- Euphrasie. Connu pour ses propriétés anti-inflammatoires et décongestionnantes, il est souvent utilisé dans phytothérapie et l’homéopathie comme décongestionnant de la zone oculaire. Il est en effet très utile pour apaiser les paupières, soulager les symptômes de conjonctivite, (d’origine infectieuse ou allergique) et pour calmer l’irritation oculaire en général, peut-être causée par le vent, le soleil ou d’autres agents atmosphériques irritants.
- sauge. La morphologie et la texture des feuilles > rappellent le langage humain. Ce n’est donc pas un hasard si la tradition recommande les décoctions de cette plante précieuse pour soulager les problèmes liés à la cavité buccale. Cette utilisation est confirmée par les qualités antiseptiques et antibactériennes que la recherche moderne a mises en évidence pour cette espèce, qui est en effet capable d’apaiser les gencives enflammées et les lésions des muqueuses, ainsi que les améliorer la respiration et blanchir les dents.
- Avocat. Ce fruit exotique a la forme d’un utérus et, lorsqu’il est coupé transversalement, ressemble à l’image du ventre d’une mère pendant la grossesse. La grosse graine représenterait plutôt le fœtus.
Analogie de forme mise à part, il est particulièrement recommandé aux femmes enceintes car il est riche en vitamines B, comprenant riboflavine, niacine, biotine Et acide folique. Il semble également être très utile dans la prévention du cancer du col de l’utérus. Il faut 9 mois pour faire pousser le fruit de l’avocat !
- Carotte. Dès le plus jeune âge on nous dit que manger carottes est bon pour la vue. Et, en effet, les carottes contiennent de grandes quantités de bêta-carotène, précurseur de la vitamine A, essentiel pour la santé des yeux et utile pour prévenir la dégénérescence maculaire causée par le vieillissement. Ce qui est curieux, mais qui est une preuve supplémentaire de la fiabilité de la théorie des signatures, c’est qu’en observant une tranche de carotte, sa ressemblance évidente avec l’œil humain est facilement perçue.
- Haricots. Ils ont la forme qui ressemble aux reins et selon la théorie, ils devraient guérir les maux.
- Gingembre. La racine a une forme oblongue étrange qui ressemble à celle de l’estomac. Sans surprise, cette racine à la saveur piquante et aromatique est utilisée depuis des millénaires comme remède à base de plantes en cas de problèmes digestifs tels que nausées, lourdeurs d’estomac, ballonnements et météorisme.
- Vigne rouge. Voici un exemple dans lequel on peut reconnaître à la fois une signature par forme et par couleur. Il est largement utilisé pour protéger et améliorer la circulation. La couleur rouge des feuilles de la plante rappelle le sang, tandis que ses veines rappellent les vaisseaux sanguins. Sur le plan scientifique, les feuilles de vigne rouge contiennent en effet des actifs antioxydants et vasoprotecteurs.
- Céleri. Ses tiges ressemblent aux os du squelette humain. Le céleri, entre autres, contient silicium, mais aussi des quantités de sodium exactement identiques à celles contenues dans les os (environ 23%).
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