(Ottawa) Les grands syndicats de la santé et le Bloc québécois réclament un sommet public sur le financement des soins. Il est « urgent » que le gouvernement fédéral augmente sa contribution de 22 à 35 % sans condition comme le demandent les provinces.
Publié à 14h29
Le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, a reconnu en conférence de presse lundi qu’il n’y a pas reçu beaucoup de réponses favorables à ce jour pour organiser un tel sommet. Le Bloc québécois en avait déjà fait la demande en décembre.
Il a l’appui des représentants de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), de l’Association des médecins hématologues et oncologues du Québec (AMHOQ) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
« Les moyens ne sont pas au rendez-vous, c’est pour ça qu’on demande augmentation du financement pour qu’on puisse enfin régler des problèmes dans le réseau depuis plusieurs années », a affirmé le président de l’APTS, Robert Comeau.
M. Blanchet s’est ensuite attaqué aux conditions qu’Ottawa voudrait associer à une éventuelle augmentation des transferts en santé. Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, a récemment annoncé une somme de deux milliards pour les aider à réduire la liste d’attente en chirurgie qui s’est allongée durant la pandémie. La part du Québec s’élève à 450 millions.
Le gouvernement fédéral n’a pas à imposer de conditions dans un champ de compétence qui relève des provinces, a fait valoir le chef bloquiste. Le ministre Duclos avait plutôt fait valoir qu’il s’agit de « domaines de priorités sur lesquels tout le monde s’entend ».
Une augmentation des transferts en santé de 22 % à 35 % équivaut à 28 milliards supplémentaires à l’échelle du pays.
Les libéraux et les néo-démocrates ont conclu une entente en mars pour que le gouvernement de Justin Trudeau puisse gouverner comme s’il détenait une majorité de sièges à la Chambre des communes. Or, les deux partis avaient fait plusieurs promesses en santé durant la campagne électorale qui empiétaient sur les compétences des provinces.