(Montréal) La Fédération de la santé et des services sociaux, dont la moitié des membres avaient amorcé un débrayage à 0 h 01, a interrompu sa grève la nuit dernière, quelques heures après l’avoir déclenchée.
La fédération a estimé avoir fait des « gains significatifs » à la table de négociation avec le gouvernement du Québec, qui justifient sa décision d’interrompre sa grève à peine déclenchée.
La fédération, affiliée à la CSN, refuse de parler d’entente de principe, parce que la centrale syndicale n’a pas encore conclu d’entente sur les clauses qui relèvent d’elle, comme les salaires et les disparités régionales.
La grève devait durer deux jours, soit lundi et mardi, mais ne toucher que 60 000 des 110 000 membres de la fédération, desquels il faut aussi soustraire ceux qui devaient dispenser les services essentiels.
L’APTS doit aussi débrayer durant deux jours, soit lundi et mardi, après avoir débrayé une première fois les 7 et 8 juin.
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux représente 60 000 membres. Il s’agit de techniciennes en laboratoire, en imagerie médicale, des travailleuses sociales, des psychologues, des nutritionnistes, par exemple.
Ses membres travaillent dans les centres jeunesse et les établissements de santé.
Plusieurs autres ententes
Le gouvernement du Québec a conclu plusieurs ententes de principe à ce jour, globales ou partielles, avec d’autres organisations syndicales du secteur public.
L’entente globale avec la centrale syndicale FTQ prévoit des augmentations de 2 % en 2020-2021, puis 2 % en 2021-2022 et 2 % en 2022-2023, avec des augmentations de salaire plus généreuses pour les plus bas salariés et les salaires d’entrée dans certains emplois.
Traditionnellement, c’est un front commun intersyndical ou une centrale syndicale qui pave la voie aux autres organisations sur le plan des augmentations de salaire.
Québec s’est aussi entendu avec la FIQ (Fédération interprofessionnelle de la santé), qui représente 76 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et autres professionnelles en soins.
D’autres ententes de principe ont également été conclues avec les deux regroupements syndicaux d’enseignants du primaire et secondaire : la Fédération des syndicats de l’enseignement affiliée à la CSQ (qui négociait pour 73 000 enseignants) et la Fédération autonome de l’enseignement (qui négociait pour 49 000 enseignants).
Et d’autres ententes de principe, encore, ont été conclues avec les employés de soutien scolaire, avec les professionnels de l’éducation et avec le Syndicat des professionnels du gouvernement _ un syndicat indépendant des centrales.