
Une sorte de Ségur de la santé « bis », mais pour le secteur public uniquement. Olivier Véran l’a annoncé jeudi 11 février : tous les salariés des structures sociales et médico-sociales qui sont rattachées à un établissement public hospitalier vont recevoir, à compter du 1er juin, 183 euros net mensuels supplémentaires sur leur fiche de salaire. Le ministre des solidarités et de la santé s’est félicité, jeudi, de cet accord signé entre le gouvernement, la Fédération française hospitalière et les trois syndicats, FO, la CFDT et l’UNSA. La CGT ne l’a pas ratifié.
Quelque 18 500 agents percevront cette revalorisation. Un million et demi de salariés sont déjà concernés par les accords du Ségur signés le 13 juillet, qui prévoient 183 euros par mois pour les agents du secteur public (hôpitaux et Ehpad) et 160 euros pour ceux du privé lucratif (cliniques et Ehpad). Les fonds du Ségur de juillet ont été versés fin 2020 pour un total de 7,6 milliards d’euros.
Le Ségur « bis » devrait coûter 83 millions d’euros, qui seront budgétés dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022. Ce nouvel épisode découle de l’engagement d’Olivier Véran, en juillet, d’élargir en 2021 les revalorisations au secteur social et médico-social. Pour respecter cette clause de revoyure, Jean Castex a missionné en décembre 2020 Michel Laforcade, ex-directeur général de l’agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine, pour explorer « les différents scénarios d’extension du Ségur ».
M. Laforcade a rondement mené les pourparlers qui aboutissent à cette revalorisation d’agents d’une kyrielle de structures : services de soins infirmiers à domicile (Ssiad), services polyvalents d’aide et de soins à domicile (Spasad), structures pour personnes handicapées physiques ou psychiques. Figurent aussi sur la liste les centres d’accueil pour mineurs ou majeurs de moins de 21 ans, les foyers pour jeunes délinquants, les centres de prévention en addictologie, d’accueil pour demandeurs d’asile, de services de protection des majeurs ou de foyers des jeunes travailleurs. « Nous avons obtenu, après d’âpres négociations, que tous les agents contractuels comme titulaires de ces structures soient concernés », fait valoir Didier Birig, secrétaire fédéral de la branche santé de FO. « La totalité du personnel hospitalier public bénéficie désormais du Ségur », se félicite M. Laforcade.
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