Alors que cette technique n’est désormais plus réservée aux seuls médecins, l’épilation aux lampes flash inquiète les autorités sanitaires. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) estime, jeudi 9 septembre, que cette méthode doit être mieux encadrée, au niveau de la mise en vente des appareils comme de leur emploi par des professionnels. « Il est nécessaire de mieux encadrer le marché des appareils et l’utilisation de cette technologie pour en limiter les effets indésirables », a estimé, cité dans un communiqué, Rémi Poirier, un responsable de l’ANSES. L’épilation par lumière pulsée, ou lampes flash, consiste à envoyer un faisceau concentré de lumière dont la chaleur détruit le bulbe du poil afin de le faire tomber et d’éviter autant que possible une repousse.
Mieux former les professionnels
La technique, qui offre une autre solution que l’épilation au laser, est en vogue depuis les années 2000. Elle s’est répandue dans les instituts de beauté, alors que la loi réservait initialement cette technique aux seuls médecins, notamment dermatologues. Mais, au grand dam de ces derniers, cette interdiction a peu à peu perdu sa validité au terme de plusieurs décisions de justice, la dernière en date ayant été prise en 2021 par la Cour de cassation.
Faute de pouvoir réserver les lampes flash aux médecins, l’ANSES appelle donc à plus encadrer leur vente et à mieux former les professionnels, en premier lieu de la beauté. En effet, « ces appareils ne sont pas anodins pour la santé », prévient l’agence. Mal utilisée, par exemple si le professionnel ne prend pas en compte les spécificités de la peau du client, elle peut provoquer des brûlures voire, plus grave, des lésions oculaires. « Les fabricants devraient être amenés à réaliser des études de tolérance préalables à leur mise sur le marché (…) afin de maîtriser les risques pour la santé », juge M. Poirier.
Cette recommandation vise aussi à éviter autant que possible des effets indésirables chez les particuliers qui utilisent eux-mêmes une lampe flash à domicile. Quant aux instituts de beauté, leurs employés devraient aussi tous recevoir une formation pour, par exemple, savoir « identifier les situations pour lesquelles un diagnostic dermatologique préalable est requis », juge l’Anses.