
Jus « détox », « superfruit », « source de vitamine »… La réglementation concernant la communication sur l’impact sanitaire de certaines denrées alimentaires n’est pas toujours respectée alerte, lundi 21 juin, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Une alerte qui a été donnée à la suite d’une étude menée en 2019, révélant notamment de nombreux abus sur Internet.
Soucieuse du « respect, par les professionnels, de la réglementation européenne relative aux allégations de santé », la DGCCRF a relevé un taux d’anomalie moyen de 44 % lors du contrôle de « plus de 300 établissements ».
« Les écarts sont toutefois significatifs entre les établissements physiques (commerces, sites de production…), qui affichent un taux d’anomalie de 38 %, et les établissements vendant leurs produits sur Internet, dont le taux d’anomalie est bien plus élevé (69 %) », explique la répression des fraudes dans un communiqué.
« S’utilise lors d’un rhume »
A noter que le taux est élevé parce que l’enquête a « ciblé les produits les plus susceptibles de porter des allégations de santé : infusions, thés, chocolats, céréales pour petit déjeuner, produits de la ruche », explique l’instance.
Les « anomalies » les plus courantes sont la « présence d’allégations thérapeutiques », par exemple « s’utilise lors d’un rhume » ; la présence d’« allégations de santé non autorisées » ou « non inscrites sur les listes positives des allégations autorisées » ; ou encore l’utilisation d’allégations générales, par exemple les termes « superfruit » ou « détox ».
La DGCCRF évoque encore « un non-respect du libellé des allégations », citant pour exemple : « la vitamine C augmente les défenses immunitaires » au lieu de l’allégation autorisée « La vitamine C contribue au fonctionnement normal du système immunitaire ». « Les anomalies constatées ont donné lieu à la rédaction de soixante avertissements, soixante et onze injonctions et dix-sept procès-verbaux », précise encore la DGCCRF.