(Montréal) Des chercheurs québécois affirment que la grippe aviaire a été détectée chez au moins deux espèces de phoques et que le virus pourrait être à l’origine d’un nombre inhabituellement élevé de phoques morts trouvés sur les côtes au Québec cette année.
Publié à 15h51
Un groupe de recherche sur les mammifères marins rapporte qu’une centaine de carcasses de phoques communs ont été retrouvées depuis janvier le long du fleuve Saint-Laurent dans l’est du Québec, soit près de six fois plus que la moyenne annuelle.
Stéphane Lair, professeur de médecine vétérinaire à l’Université de Montréal, a déclaré mercredi qu’une quinzaine de ces phoques communs avaient été déclarés positifs pour la grippe aviaire H5N1, hautement pathogène. Il a ajouté qu’un premier cas avait été détecté la semaine dernière chez un phoque gris, une autre espèce de ce mammifère amphibie.
Le professeur Lair indique que ces phoques sont très probablement entrés en contact avec des carcasses de canards eiders infectés lorsqu’ils sont venus à terre pour mettre bas, au début de l’été.
Jean-François Gosselin, biologiste à Pêches et Océans Canada, affirme qu’il s’agit des premiers cas signalés au Québec de transmission du virus des oiseaux sauvages aux mammifères marins.
Il indique que le ministère surveille la situation, mais rappelle qu’il n’y a aucune menace de transmission à l’humain et que la population de phoques n’est pas en péril.
Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière des Bourses de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.