
Le nouveau ministre de la santé, François Braun, a affirmé, dimanche 10 juillet, avoir donné instruction aux agences régionales de santé (ARS) de déployer les recommandations de la « mission flash » sur les urgences qu’il avait lui-même diligentée, avant d’entrer au gouvernement.
Avec cette « “boîte à outils” opérationnelle », le ministre de la santé explique dans un communiqué que :
« Les territoires disposent, jusqu’à la fin du mois de septembre, d’une série de leviers nouveaux pour garantir une réponse adaptée aux besoins de santé des Français. Ces leviers permettent de soutenir les nouvelles coopérations entre professionnels (…) ; de reconnaître l’engagement supplémentaire des professionnels pour augmenter le temps soignant disponible ; d’accompagner la pénibilité attachée au travail de nuit, notamment dans les hôpitaux.
François Braun souligne que des textes réglementaires nécessaires vont être publiés « dans les premiers jours de cette semaine ». Ils concernent par exemple « la revalorisation du travail de nuit à l’hôpital à compter du 1er juillet, les modalités de rémunération des professionnels libéraux mobilisés pour la régulation au SAMU ».
Mesures « temporaires »
Ces mesures nouvelles « seront soutenues par une importante campagne de communication permettant aux Français de comprendre les nouveaux leviers et de mieux s’orienter dans le système de santé », ajoute le ministre. « En particulier, des messages pédagogiques seront diffusés pour inciter les Français à appeler le 15 préalablement à tout déplacement aux urgences, afin d’être mieux orientés vers une offre de soins adaptée à leurs besoins ».
Pour l’essentiel, « les mesures » sont « temporaires : sauf exception, leur mise en œuvre a été validée à titre dérogatoire, pour une période déterminée de trois mois. Mais le ministre rappelle que ce « plan été » fera « l’objet d’une évaluation tout au long de son déploiement ». L’effet des mesures « sera précisément mesuré (…), avant d’envisager, le cas échéant, leur pérennisation ou leur généralisation par des mécanismes “traditionnels” (textes réglementaires, négociation conventionnelle, etc.). »
Le 30 juin, avant d’être nommé ministre, l’urgentiste, missionné par Emmanuel Macron, avait remis au gouvernement d’Elisabeth Borne 41 propositions pour surmonter un été « à haut risque » dans les services d’urgences.
La « mission flash » préconisait de « réguler les admissions », soit avec un « triage paramédical à l’entrée » des urgences, soit par une « régulation médicale préalable systématique » par le standard téléphonique du SAMU. Elle demandait aussi des efforts budgétaires pour les personnels hospitaliers, avec une revalorisation du travail de nuit et des ponts du 14-Juillet et du 15-Août, ainsi qu’une prime pour les équipes des urgences psychiatriques, pédiatriques et gynécologiques.